J'aime trifouiller
Le début de cette folle aventure, c’est ici.
(…) Stéphane, mon VTT, discutait avec une chambre à air tout en faisant des pompes, quand je l’arrachai du parc à vélo.
Il grinçait de la chaîne, et je lui laissais suffisamment de temps pour terminer sa conversation. Il allait être gonflé à bloc quand j’allais le chevaucher cet animal.
Or, avant de l’enfourcher, il fallait que je me change le plus rapidement possible afin de faire une transition honnête. Je traduis : Il fallait que je passe d’habit de nageur à l’habit de cycliste. Seulement moi, voyez-vous, j’ai un mal fou pour m’habiller tout seul. Je mis mon slip Spiderman à l’envers, et je passai un temps fou pour faire sécher mes pieds couverts de sable. Enfiler ma chemise avec ses 12 boutons ne fut pas plus aisé. En gros, je perdis un temps dingue à me changer de mon costume de poisson à mon costume de Jack l’éventreur. Afin de refaire le temps lamentablement perdu, j’enfourchai mon bicycle comme un dératé, et je filai le crâne casqué rasé au vent. Mon cœur n’était pas encore redescendu, ça brûlait dans le poitrail, et mon écureuil venait de se mettre « vers l’arrière ». Rhââââ!
Tentant de refaire mon retard sur les autres concurrents, je me rendis compte, au bord de l’asphyxie, que cela était peine perdue. Crotte, j’étais seul, seul, seul, et bien seul. Pas pour longtemps, on me rattrapa alors que je filai à plus de 35 Km/h.
Maintenant, il me faut parler un peu technique. Les gonzesses allez discuter : chaussures, gamins, et coiffures avec vos copines, on va parler de truc d’athlètes entre hommes.
Bon alors, je disais que j’allais parler technique. Parlons technique. Alors les gars, vous voyez à vélo, on peut "drafter", ou en langage cycliste « sucer la roue ». Sucer la roue est une image, hein ? N’allez pas mâchouiller du pneu et vous vanter que vous êtes un cycliste professionnel. Ça la fout, mal, et je vous le dis le pneu à un goût de chiottes !
Bref, je disais donc qu’à vélo, on peut sucer la roue afin de profiter de l’aspiration du bœuf qui vous devance - En gros, vous êtes tranquille derrière tandis que devant le type s’arrache de la mort rien que pour vous; ils sont cons ces cyclistes ! En général, c’est formellement interdit en triathlon, sous peine de coup de pied dans l’écureuil, mais comme il s’agissait d’un triathlon «découverte», on pouvait le faire. C'est t'y pas bien c'te chose?
C’est bon les filles vous pouvez revenir. Donc, lorsque je me fis rattraper, je draftai, tout en me refaisant une santé. Mon cœur redescendit et mon écureuil retrouva sa place, sur ma droite.
Et j’attendis patiemment la course à pied - la dernière épreuve.
Lors des 300 premiers mètres de cette nouvelle discipline, je me sentis, comment dire, gauche ? Empoté ? Quelle étrange sensation de monter les genoux «comme que si on était à vélo que même». Un spectateur ne pu se retenir de me hurler au visage:
« Hey, t’es descendu de vélo, descend les genoux. Mouaaaaahahaha. T’as vu chérie comme il a l’air bête en courrant. Et moi qui… » Le malheureux n’eut pas le temps de terminer sa phrase que je lui enfonçais mon genou gauche dans son écureuil, et que je lui coupais le crâne en deux avec le tranchant de ma main droite.
Puis je couru, couru, tout en ramassant les autres concurrents.
Ce n’est qu’une fois la ligne d’arrivée franchie que mon muscle cardiaque pu redescendre.
Ouf!
J’étais 3 ième derrière deux types aux gros écureuils qui pratiquaient ce sport depuis des lustres.
Quel exploit !
3 ième !
Seulement, cet instant de pur plaisir ne dura que deux minutes, car j’étais en train d’apposer mon autographe sur une poitrine féminine généreuse lors que la patrouille anti-dopage vint me ramasser.
"Monsieur baissez votre short!"
Oh zut ! Ils allaient se rendre compte que ce n’était pas un écureuil, mais un simple hamster que je dissimulais dans mon short!
(…) Stéphane, mon VTT, discutait avec une chambre à air tout en faisant des pompes, quand je l’arrachai du parc à vélo.
Il grinçait de la chaîne, et je lui laissais suffisamment de temps pour terminer sa conversation. Il allait être gonflé à bloc quand j’allais le chevaucher cet animal.
Or, avant de l’enfourcher, il fallait que je me change le plus rapidement possible afin de faire une transition honnête. Je traduis : Il fallait que je passe d’habit de nageur à l’habit de cycliste. Seulement moi, voyez-vous, j’ai un mal fou pour m’habiller tout seul. Je mis mon slip Spiderman à l’envers, et je passai un temps fou pour faire sécher mes pieds couverts de sable. Enfiler ma chemise avec ses 12 boutons ne fut pas plus aisé. En gros, je perdis un temps dingue à me changer de mon costume de poisson à mon costume de Jack l’éventreur. Afin de refaire le temps lamentablement perdu, j’enfourchai mon bicycle comme un dératé, et je filai le crâne casqué rasé au vent. Mon cœur n’était pas encore redescendu, ça brûlait dans le poitrail, et mon écureuil venait de se mettre « vers l’arrière ». Rhââââ!
Tentant de refaire mon retard sur les autres concurrents, je me rendis compte, au bord de l’asphyxie, que cela était peine perdue. Crotte, j’étais seul, seul, seul, et bien seul. Pas pour longtemps, on me rattrapa alors que je filai à plus de 35 Km/h.
Maintenant, il me faut parler un peu technique. Les gonzesses allez discuter : chaussures, gamins, et coiffures avec vos copines, on va parler de truc d’athlètes entre hommes.
Bon alors, je disais que j’allais parler technique. Parlons technique. Alors les gars, vous voyez à vélo, on peut "drafter", ou en langage cycliste « sucer la roue ». Sucer la roue est une image, hein ? N’allez pas mâchouiller du pneu et vous vanter que vous êtes un cycliste professionnel. Ça la fout, mal, et je vous le dis le pneu à un goût de chiottes !
Bref, je disais donc qu’à vélo, on peut sucer la roue afin de profiter de l’aspiration du bœuf qui vous devance - En gros, vous êtes tranquille derrière tandis que devant le type s’arrache de la mort rien que pour vous; ils sont cons ces cyclistes ! En général, c’est formellement interdit en triathlon, sous peine de coup de pied dans l’écureuil, mais comme il s’agissait d’un triathlon «découverte», on pouvait le faire. C'est t'y pas bien c'te chose?
C’est bon les filles vous pouvez revenir. Donc, lorsque je me fis rattraper, je draftai, tout en me refaisant une santé. Mon cœur redescendit et mon écureuil retrouva sa place, sur ma droite.
Et j’attendis patiemment la course à pied - la dernière épreuve.
Lors des 300 premiers mètres de cette nouvelle discipline, je me sentis, comment dire, gauche ? Empoté ? Quelle étrange sensation de monter les genoux «comme que si on était à vélo que même». Un spectateur ne pu se retenir de me hurler au visage:
« Hey, t’es descendu de vélo, descend les genoux. Mouaaaaahahaha. T’as vu chérie comme il a l’air bête en courrant. Et moi qui… » Le malheureux n’eut pas le temps de terminer sa phrase que je lui enfonçais mon genou gauche dans son écureuil, et que je lui coupais le crâne en deux avec le tranchant de ma main droite.
Puis je couru, couru, tout en ramassant les autres concurrents.
Ce n’est qu’une fois la ligne d’arrivée franchie que mon muscle cardiaque pu redescendre.
Ouf!
J’étais 3 ième derrière deux types aux gros écureuils qui pratiquaient ce sport depuis des lustres.
Quel exploit !
3 ième !
Seulement, cet instant de pur plaisir ne dura que deux minutes, car j’étais en train d’apposer mon autographe sur une poitrine féminine généreuse lors que la patrouille anti-dopage vint me ramasser.
"Monsieur baissez votre short!"
Oh zut ! Ils allaient se rendre compte que ce n’était pas un écureuil, mais un simple hamster que je dissimulais dans mon short!